Blog dédié à la donnée sous toutes ses formes actuelles
Author: methodidacte
Passionné par les chiffres sous toutes leurs formes, j'évolue aujourd'hui en tant que consultant senior dans les différents domaines en lien avec la DATA (décisionnel self service, analytics, machine learning, data visualisation...).
J'accompagne les entreprises dans une approche visant à dépasser l'analyse descriptive pour viser l'analyse prédictive et prescriptive.
J'ai aussi à coeur de développer une offre autour de l'analytics, du Machine Learning et des archictectures (cloud Azure principalement) dédiées aux projets de Data Science.
Avec la sortie fin 2020 d’Azure Purview, beaucoup de démonstrations ont mis en avant la capacité à scanner un tenant Power BI et à présenter le linéage entre les rapports et les données sources.
Ce principe, fort utile, est aussi applicable aux activités Azure Data Factory. Considérons une souscription Azure au sein de laquelle a été créé un service Azure Purview (je vous conseille cette vidéo de Joël CREST pour démarrer votre projet Purview).
Nous nous rendons dans le Management Center sur le portail Purview, au niveau des external connections.
Une permission doit être au préalable accordée, l’utilisateur doit disposer d’un des rôles suivants sur le service Purview : contributor, owner, reader ou User Access Administrator (UAA). Ceci se fait au niveau de l’Access Control (IAM). Le droit doit être “direct” et non hérité d’un niveau supérieur.
Un bouton +New apparaît alors en haut de la fenêtre et permet d’ajouter de désigner la souscription et la ressource Data Factory visée.
Bien vérifier alors que le statut “connected” apparaît au bout de la ligne.
Revenons ensuite dans la partie Sources d’Azure Purview.
Ici, il faut déclarer une première collection dans laquelle nous définirons les sources des données, qui sont les linked services d’Azure Data Factory.
Pour l’exemple mis ici en œuvre, nous déclarons un compte de stockage Azure Blob et une base de données managée Azure SQL DB. Pour cette dernière, il faut au préalable déclarer l’identité managée (MSI) de Purview en tant que user de la base de données. Cette opération doit être réalisée par un administrateur de la base, présent dans Azure Active Directory. La syntaxe SQL est la suivante :
CREATE USER [nomDuServicePurview] FROM EXTERNAL PROVIDER
GO
EXEC sp_addrolemember 'db_owner', [nomDuServicePurview]
GO
Nous lançons ensuite un scan de ces deux sources.
Voici l’activité Data Factory que nous souhaitons retrouver :
Elle réalise la copie d’un fichier CSV dans une table de la base de données, préalablement vidée par une procédure stockée.
Attention, les activités et dont le linéage associés ne seront visibles dans Purview qu’après une exécution, même en debug, de l’activité !
Il suffit de rechercher le nom de l’activité dans la barre de recherche pour vérifier que celle-ci est maintenant bien disponible.
Le linéage est porté par la destination, ici la table de la base de données.
Un lien est disponible pour ouvrir directement cette activité dans le service Azure Data Factory.
Au fil des exécutions des activités, le champ de la recherche dans Purview va ainsi s’étendre pour couvrir l’ensemble des traitements.
Une bonne pratique semble d’ores et déjà s’imposer : seuls les Data Factory de production sont à déclarer dans Azure Purview. La limite est à ce jour de 10 services ADF.
Outil décisionnel self-service, de dataviz ou d’analytics, le débat autour de Power BI n’est toujours pas tranché. Les fonctionnalités étiquetées “IA” sont de plus en plus nombreuses mais souvent frustrantes car limitées dans leur paramétrage, comparée à une approche basée sur le code, en langage R ou Python par exemple.
Il serait bien sûr possible de tout réaliser dans ces langages (préparation de données, visualisation, voire partage) mais dans la pratique, nous naviguons souvent entre plusieurs outils. Et si votre seul outil est un marteau…
Depuis le menu External Tools, lancer l’outil DAX Studio. Dans le menu Advanced, cliquer sur « Export Data ».
Choisir ensuite un export en fichier CSV et spécifier le séparateur attendu. Nous choisirons le séparateur virgule (comma) pour respecter la valeur par défaut de la méthode read_csv() de la librairie pandas.
Depuis un notebook, par exemple à partir de Jupyter Lab, nous exécutons le code détaillé ci-dessous. La première étape consiste à lister le contenu du répertoire où ont été exportées les différentes tables.
La création d’un pandas dataframe par fichier se fait ensuite de manière itérative. Le nom du fichier est utilisé pour nommer l’objet en mémoire. La fonction globals() permet de vérifier la liste des variables globales définies dans la session.
Nous retrouvons alors le “modèle sémantique” à l’identique : noms de tables, de colonnes, à l’exception d’éventuelles mesures. Les colonnes calculées apparaissent quant à elles, comme une “copie en valeur”.
Les relations entre tables pourront être remplacées par des jointures entre dataframes à l’aide de la fonction merge().
La fonction describe() donne un résumé statistique de toutes les variables numériques.
Il est ensuite possible de pousser des analyses exploratoires multidimensionnelles comme un modèle de Machine Learning non supervisé de type KMeans.
Le code complet vous est proposé dans ce notebook.
Il existe aujourd’hui des centaines de tutoriels qui vous apprendront comment construire vos premiers rapports Power BI, et vous trouverez des milliers d’astuces pour les améliorer. Mais quelle démarche mettre en place quand « ça marche pas », « ça plante », « les chiffres sont faux » ?
Il n’y a pas de secret, c’est en se confrontant à des cas réels (c’est-à-dire en entreprise, où les contraintes sont fortes : sécurité, accès limité aux données, annuaire…) et bien souvent en y passant, au moins au début, beaucoup de temps.
Après plus de 6 ans d’utilisation de Power BI (et pas mal de Power Pivot au préalable), j’ai recensé les scénarios ci-dessous, regroupés en deux chapitres que sont la maintenance corrective (« y’a un bug ») et la maintenance évolutive (changement dans les sources de données, dans les requêtes ou dans les formules DAX). J’espère que ces différentes entrées pourront vous aider à gagner du temps dans la maintenance de vos rapports Power BI… temps que vous pourrez investir dans l’analyse des données !
Enfin, vous vous apercevrez sûrement que le respect de bonnes pratiques de développement vous conduira à vous simplifier la tâche de maintenance. Les aspects de documentation feront en particulier l’objet d’un article séparé.
Scénarios de maintenance corrective
Problème d’accès au rapport sur le service Power BI
L’application n’est pas disponible
Une application est visible pour un utilisateur si celui-ci s’y est explicitement abonné. Depuis la page des applications, rechercher l’application par son nom, l’utilisateur doit appartenir aux personnes autorisées.
L’utilisateur n’est pas abonné par défaut si, à la publication de l’application, l’installation automatique n’a pas été cochée.
Attention, cette option peut être désactivée par l’administrateur du service.
Le rapport n’est pas partagé
Après recherche, le rapport n’apparaît pas dans le menu « Partagé avec moi ». Si le partage se fait au travers d’un nom de groupe Azure Active Directory (AAD), vérifier la présence de la personne concernée dans ce groupe.
Les visuels sont remplacés par des zones grises barrées
Il s’agit ici du comportement attendu lorsqu’un jeu de données bénéficie d’une sécurité à la ligne (« Row Level Security ») et que l’utilisateur n’a pas été associé, directement ou au moyen d’un groupe Azure Active Directory (AAD), à un rôle de sécurité statique.
En cas de scénario de sécurité dynamique (sur la base d’une des deux fonctions DAX USERNAME() ou USERPRINCIPALNAME(), et si l’utilisateur a bien été ajouté dans le rôle de sécurité, rechercher si l’utilisateur figure bien dans la table de sécurité intégrée dans le modèle de données.
Réaliser si besoin un test dans le fichier .pbix ouvert dans Power BI Desktop, à l’aide du modèle de simulation de rôle. Pour un scénario de sécurité dynamique, il faut utiliser conjointement les deux cases illustrées ci-dessous.
Erreur de calcul
Une valeur affichée dans un visuel ne correspond pas à la valeur attendue. Tout d’abord, il faut savoir comment a été déterminée la valeur attendue, par un processus extérieur à Power BI (il s’agit normalement du processus de recette fonctionnelle, réalisé à la première publication du rapport).
On met alors en œuvre une démarche visant à « détricoter » le calcul :
Pour analyser de manière exhaustive les données chargées dans le modèle, on utilisera les filtres sur la vue de données, qui n’ont pas de conséquence sur les données filtrées dans les visuels.
Dans Power BI Desktop, toutes les tables, champs ou mesures n’apparaissent pas obligatoirement, certains éléments pouvant avoir été masqués. Il est important d’activer l’option « View hidden », depuis la liste de champs.
Erreur d’affichage de libellé
On s’interrogera principalement sur l’absence d’une catégorie sur un axe ou dans une légende de visuel. Si celle-ci n’apparaît pas, c’est vraisemblablement en raison d’un « contexte de filtre ». Nous suivrons la démarche suivante :
Vérifier que le libellé attendu figure bien dans la vue de données (celle-ci n’est pas soumise au contexte d’un visuel)
Comprendre quels sont les filtres (de visuel, de page, de rapport ou d’interaction)
Analyser la formule DAX : celle-ci contient-elle des éléments modifiant le contexte de filtre (liste de ces fonctions sur ce site de référence) ?
Cas particulier du libellé « (blank) »
Un libellé « (blank) » peut apparaître sur un axe ou en légende d’un visuel comme sur l’exemple ci-dessous.
Cet article et celui-ci pourront vous aider à améliorer vos mesures DAX pour éviter ces valeurs mais il faut avant tout vérifier la complétude des dimensions para rapport aux clés étrangères dans la table de faits. Si c’est un champ de la dimension qui est utilisé pour générer le visuel, les lignes de la table de faits sans correspondance dans celle-ci se retrouveront comptabilisées sur une entrée « blank ».
A l’inverse, il est également important d’analyser les clés de la dimensions qui ne contiennent pas de faits associés, en utilisant la propriété de l’axe : « afficher les éléments sans données ». Nous vérifierons plutôt ici que cela correspond bien aux attentes fonctionnelles.
Cas particulier du service Power BI
Avant toute investigation, utiliser le bouton « Réinitialiser ».
Celui-ci permet de remettre le rapport dans l’état de publication initiale. Les filtres positionnés par l’utilisateur sont remis sur les valeurs définies par le concepteur.
Certains libellés attendus peuvent ne pas apparaître en raison du mécanisme de sécurité à la ligne.
Erreur d’affichage de visuel (grisé et lien vers un message détaillé)
Ici, le visuel échoue aussi bien dans Power BI Desktop que dans le service (ce n’est pas en lien avec les droits de l’utilisateur). La première piste à suivre est celle de la ou des mesures DAX utilisées dans le visuel.
Le bouton « Fix this » aura souvent comme conséquence de supprimer les éléments en erreur dans le visuel, ce qui rend plus difficile la correction à apporter. Un lien est disponible pour afficher un détail, parfois utile, de l’erreur rencontrée.
Erreur d’interaction entre des visuels ou entre un visuel et un segment
Par défaut, c’est-à-dire sans intervention du concepteur de rapport ou mesure réalisant une modification du contexte de filtre, tous les visuels d’une page de rapport interagissent entre eux.
Dans Power BI Desktop, afficher les interactions (cliquer sur un visuel, menu Format puis « edit interactions »). L’état des interactions de chaque autre visuel apparaît alors.
Si le problème persiste, vérifier dans les mesures DAX mises en œuvre la présence d’une formule modifiant le contexte de filtre (liste de ces fonctions sur ce site de référence).
Données non mises à jour
Depuis le service Power BI
En tant que membre ou administrateur de l’espace de travail où le jeu de données est publié, regarder l’historique des actualisations, le statut de la dernière actualisation (première ligne), cliquer sur « Afficher » ou télécharger éventuellement le fichier de logs associé pour un dataflow.
Un message d’erreur plus détaillé apparaît alors.
Il sera certainement plus simple de corriger la cause de l’erreur à partir du rapport ouvert dans Power BI Desktop.
Depuis Power BI Desktop
Vérifier le chemin d’accès aux données sources. Pour une base de données, pointe-t-on vers la base ou le schéma de production ? Pour des fichiers, les nouvelles versions sont-elles bien présentes ?
Utiliser l’actualisation depuis le rapport et non dans l’éditeur de requêtes qui n’actualise qu’un aperçu des premières lignes des données. Il est possible d’actualiser une table spécifiquement par clic droit sur celle-ci, puis « actualiser ».
Erreur de chargement des données (Power BI Desktop)
Blocage de la mise à jour des données
Analyser le message d’erreur obtenu.
Tester le chargement de chaque table individuellement.
Ouvrir l’éditeur de requêtes et observer les requêtes en erreur (triangle jaune à côté du nom de la requête).
Lignes en erreur (non bloquant)
Lorsque seules certaines cellules d’une colonne sont en erreur dans l’éditeur de requête, le chargement de la table se termine mais un message indique un nombre de lignes en erreur.
Ces lignes sont difficilement identifiables dans la requête principale car il ne s’agit que d’un aperçu des premières lignes. Il vaut mieux cliquer sur le lien « view errors ». Celui-ci ouvre l’éditeur de requêtes et montre un nouveau groupe contenant les erreurs des requêtes.
Cliquer dans la cellule (et non sur le lien Error) permet d’afficher la valeur initiale avant transformation et un message d’erreur pouvant mettre sur la voie du correctif à appliquer.
En ajoutant l’indication de la qualité de la colonne, trois indicateurs apparaissent :
Pourcentage de lignes valides (« valid »)
Pourcentage de lignes en erreur (« error »)
Pourcentage de lignes vides (« empty »)
Nombre de lignes incohérent
Utiliser une étape temporaire (que l’on supprimera une fois les contrôles terminés) de comptage de lignes et faire “avancer” cette fonction après chaque étape afin de vérifier le nombre de lignes obtenues.
Contrairement aux autres étapes, le nombre de lignes n’est pas évalué sur un aperçu mais sur la totalité de la source de données.
Il ne faut pas oublier de supprimer cette étape, une fois les contrôles terminés.
Erreur de confidentialité : « formula.firewall »
Il s’agit sans doute d’un des messages d’erreur les plus abscons de Power BI. Il signifie que des niveaux de confidentialité entre des sources de données produit une alerte (bloquante) de sécurité.
Le paramétrage est à refaire à chaque première utilisation du rapport sur un poste.
Plus d’informations sur ces concepts sont disponibles en suivant les liens ci-dessous :
Champ d’une table ou vue utilisée dans une requête
Ajout
Le nouveau champ apparaîtra dans la requête puis dans la table du modèle, sans causer d’impact hormis sur certaines étapes utilisant la logique de sélection inversée (opération sur les « autres colonnes »). C’est ainsi souvent le cas sur l’opération unpivot.
Sauf à appartenir à une table masquée, ce champ sera ensuite visible des utilisateurs qui ont accès au dataset et l’on devra veiller à ce qu’il ne comporte pas d’informations non appropriées (techniques, hors usage métier ou confidentielles).
Modification de type
Les types de champs dans la requête découlent des types des colonnes en base (vérifier les correspondances).
Nouvelles valeurs
L’apparition de nouvelles valeurs n’est pas d’impact sur le chargement d’une requête sauf si celles-ci contredisent le type de colonne (erreur non bloquante mais cellules mises à null). Elles peuvent toutefois modifier le comportement de certaines étapes de requêtes (filtre, unpivot, etc.).
L’apparition de doublons pourrait bloquer le chargement d’une requête si le champ est utilisé en tant que « côté 1 » sur une relation de type « 1 à plusieurs ».
Dans le rapport, il faudra contrôler les filtres sur les visuels, voire les visuels devenant moins lisibles avec un plus grand nombre de valeurs (apparition de barre de scrolling).
Renommage
Une colonne renommée n’aura un impact sur le chargement d’une requête que si elle est explicitement citée dans le script M et n’engendrera donc une erreur (bloquante pour le chargement).
Attention, de nombreuses opérations faites en langage M déclarent le nom des champs dans le script mais selon l’opération, il pourra s’agir des champs sur lesquels portent l’action ou bien des autres champs. C’est le cas des opérations de sélection, suppression, unpivot, etc.
Suppression
Une colonne supprimée n’aura un impact sur le chargement d’une requête que si elle est explicitement citée dans le script M et n’engendrera donc une erreur (bloquante pour le chargement). La première étape susceptible d’utiliser un nom de champ serait la requête SQL en étape source mais ceci n’est pas recommandé car empêche le déclenchement du query folding et il préférable de créer une vue dans la base de données.
La source est un fichier
Champ d’un fichier utilisé dans une requête
Ajout
Pour le chargement d’un fichier texte, le script généré automatiquement fait figurer le nombre de colonnes détectées. Ce paramètre est facultatif, il est donc possible de le supprimer pour qu’une nouvelle colonne soit automatiquement intégrée.
Toutefois, l’arrivée d’une nouvelle colonne dans une requête puis dans une table n’étant pas anodine, ce n’est sans doute pas une pratique à encourager.
Pour les actions suivantes, le comportement est identique à celui d’une source de type base de données (voir ci-dessus).
Modification de type
Nouvelles valeurs
Renommage
Suppression
Cas particulier des classeurs Excel
En connexion à un classeur Excel, plusieurs informations sont nécessaires : chemin et nom de fichier, nom de la feuille et le type de plage source (Sheet ou Table).
Dans l’exemple ci-dessous, la feuille 1 du classeur contient un tableau, repérable ici, en plus de son nom, par une icône dédiée.
Si l’on choisit une feuille comme source, le script M se génère de la sorte :
En choisissant un tableau, la seconde ligne devient :
= Source{[Item="Tableau",Kind="Table"]}[Data]
De plus, il n’y aura pas d’étape « Promoted headers », les colonnes étant directement nommées par les noms contenus dans la ligne d’en-têtes du tableau.
Dans les deux cas, il n’y pas de nombre de colonnes indiqué explicitement, comme pour une source de type fichier. En conséquence, les opérations ci-dessous engendrent un comportement similaire à celui-ci obtenu avec une source de type base de données. Ces paragraphes ne sont donc pas développés.
Ajout
Modification de type
Nouvelles valeurs
Renommage
Suppression
Modification d’une requête M
Les requêtes M aboutissent généralement à une table dans le modèle de données, mais pas toujours, il existe des requêtes intermédiaires qui n’ont pas à être chargées dans le modèle). Nous commencerons donc par afficher la vue des dépendances de requêtes (« query dependencies »).
Modification de type d’une colonne
Rappelons que toute colonne devrait être explicitement typé en fin de requête (pas de « ABC123 » qui finirait par donner un champ texte). Une modification forte entre des types très différents (nombre, texte, date) aura une conséquence sur des formules DAX utilisant ce champ et peut-être sur des visuels où le comportement n’est pas le même selon le type de donnée (exemple : axe d’un graphique, champ d’un segment). Une modification pour un « sous-type » assez proche (entier pour décimal, date/heure pour date) devrait avoir un impact moindre.
On portera une attention particulière à la modification de type sur des champs utilisés comme clés entre des tables.
La modification de type peut également avoir un impact sur des étapes ultérieures de la requête.
Suppression d’une colonne
La suppression d’une colonne est une excellente pratique en termes de réduction de taille du jeu de données mais il faut bien entendu vérifier au préalable qu’elle n’est utilisée ni dans une relation, ni dans un champ calculé, ni dans une mesure, ni dans des visuels ou filtres.
Ajout d’une nouvelle colonne
L’ajout de colonne ne fera qu’enrichir le modèle (et alourdir son poids). Par défaut, le nouveau champ ne sera pas masqué, sauf s’il appartient à une table du modèle entièrement masquée. Il faudra être attentif au fait de ne pas mettre à disposition des utilisateurs un champ auquel ils n’auraient pas à accéder (champ technique, information confidentielle, etc.).
Modification d’un champ calculé ou d’une mesure DAX
Il est important de préciser qu’une telle modification évolutive n’intervient qu’en cas de changement des règles de gestion.
Pour une colonne calculée, regarder ses dépendances avec d’autres formules DAX (colonnes calculées ou mesures), chercher son utilisation dans des relations, des visuels, filtres ou rôles de sécurité.
Pour une mesure, regarder ses dépendances avec d’autres mesures, chercher son utilisation dans des visuels ou filtres.
Pour des données établissant une série temporelle (mesure numérique à intervalles de temps régulier), la première étape de mise en qualité des données sera bien souvent de corriger les données dites aberrantes, c’est-à-dire trop éloignées de la réalité.
Rappelons les différents cas pouvant amener à ce type de données : – erreur de mesure ou de saisie (maintenant plutôt lié à une erreur “informatique”) – dérive réelle et ponctuelle (souvent non souhaitée, correspondant à un défaut de qualité) – hasard (événement assez peu probable mais pouvant néanmoins se produire exceptionnellement!)
Avec la version de novembre 2020 de Power BI Desktop, nous découvrons une nouvelle fonctionnalité en préversion (donc à activer depuis le menu Options) qui ajoute une entrée dans le menu Analytique des graphiques en courbe (“line chart“).
Tout d’abord, regardons les limites d’utilisation précisées à cette page. Si 12 points sont le minimum requis (ou 4 patterns saisonniers), il sera beaucoup plus pertinent d’en avoir en plus grand nombre ! Ensuite, de nombreuses fonctionnalités ne sont pas (encore ?) compatibles avec la détection d’anomalies : légende, axe secondaire, prévision (forecast), live connection, drill down…
Fonctionnement théorique
Le papier de recherche qui décrit l’algorithme utilisé, nommé unsupervised SR-CNN, est disponible ici. Nous allons essayer de le vulgariser sans trop d’approximations.
Cet algorithme d’apprentissage automatique fait partie de la catégorie des méthodes non-supervisées, c’est-à-dire qu’il n’est pas nécessaire de disposer a priori d’un échantillon de données d’apprentissage où les anomalies seraient déjà identifiées (approche supervisée).
Les deux premières lettres du nom de cette approche correspondent à la méthode dite Spectral Residual, basée sur des transformées de Fourier, qui met en valeur des éléments “saillants” (salient) de la série temporelle.
Issus du domaine du Deep Learning, les réseaux de neurones à convolution (CNN) ont émergé dans le domaine du traitement d’images en deux dimensions. Pour autant, il est tout-à-fait possible de les utiliser dans le cadre d’une série temporelle à une dimension. Au lieu d’analyser des fragments d’images, la série des données transformées va être reformulée comme plusieurs successions de valeurs.
Ainsi, la série {10, 20, 30, 40, 50, 60} pourra donner des séries comme {10, 20, 30}, {20, 30, 40} ou encore {40, 50, 60} (voir ce très bon article pour aller plus loin dans le code).
Le rôle de la couche de convolution est d’extraire les features (caractéristiques) de la série temporelle. Ce sont elles qui permettront ensuite de décider si une valeur est ou non une anomalie.
D’un point de vue de l’architecture du réseau, la couche de convolution à une dimension est suivi d’une couche “fully connected” qui fait le lien entre le résultat de la convolution et le label de sortie (anomalie ou non).
Allons maintenant à la recherche d’un jeu de données pour expérimenter cette fonctionnalité !
Test sur un jeu de données
Il existe des jeux de données de référence pour évaluer la performance de la détection d’anomalies, et plus spécifiquement dans le cadre des séries temporelles. Vous en trouverez par exemple sur cette page.
Nous travaillerons ici avec un jeu de données de trafic réseau.
Ce dataset contient environ 4,5 millions de lignes.
La détection d’anomalies se déclenche dans le menu Analytique du visuel.
Un seul paramètre est disponible pour régler le niveau de détection, entre 0 et 100% : sensitivity.
Plus la valeur est élevée, plus “l’intervalle de confiance” en dehors duquel sera détectée une anomalie est fin. Autrement dit, plus la valeur approche des 100%, plus vous apercevrez de points mis en évidence. Difficile de dire sur quoi joue ce paramètre d’un point de vue mathématique, il n’est pas évoqué dans le papier de recherche cité précédemment.
En cliquant sur un point, s’ouvre un nouveau volet latéral donnant les valeurs de la plage attendue, reprises également dans l’infobulle.
En plaçant d’autres champs de la table dans la case “explain by“, on peut espérer mettre une évidence un facteur explicatif de cette anomalie.
Attention, il n’est pas envisageable de “zoomer” sur un portion du graphique contenant une anomalie car cela modifiera la plage de données servant à évaluer l’algorithme et fera donc apparaître ou disparaître des points identifiés comme aberrants !
On pourra plutôt profiter de l’affichage du visuel en tant que table de données qui dispose d’une colonne “anomaly” valant 0 ou 1. On s’aperçoit ici que plusieurs points consécutifs sont identifiés comme des anomalies, ce qui était difficilement identifiable sur le graphique.
En conclusion
Malheureusement, les informations obtenues au travers de ce visuel ne peuvent pas réellement être exploitées : pas d’indicateur créé dans la table, pas d’export au delà de 30000 points (soit un peu plus de 8h pour des données à la seconde), un modèle perpétuellement recalculé et ne pouvant être arrêté sur une période. Alors, que faire lorsque des anomalies apparaissent ? Rien hormis prévenir le propriétaire des données…
Comme pour les autres services touchant (de loin) à l’IA sous Power BI, je suis sceptique quant au moment où cette fonctionnalité est mise en œuvre. La détection d’anomalies est une étape de préparation de la donnée et hormis à effectuer un reporting sur ces anomalies elles-mêmes, nous sommes en droit d’attendre qu’elles soient déjà retirées des données avant exposition. Il serait donc beaucoup plus opportun d’utiliser le service cognitif Azure dans un dataflow (Premium ou maintenant en licence Premium Per User) afin de mettre la donnée en qualité lors de la constitution de donnée. Pour une détection sur un flux de streaming, on se tournera avec intérêt vers les possibilités offertes par Azure Databricks, comme exposé dans ce tutoriel.
A l’inverse, les algorithmes prédictifs qui ne peuvent être utilisés que dans les dataflows seraient beaucoup plus à leur place dans un visuel qui permettrait de tester différents scénarios et d’observer les prévisions associées.
En résumé, les ingrédients de la recette sont les bons, encore faut-il les ajouter dans l’ordre pour obtenir un plat satisfaisant !
L’algorithme choisi (SR-CNN) ne doit pour autant pas être remis en cause car il semble aujourd’hui représenter l’état de l’art de la détection d’anomalies;
Vos remarques sur cet outil peuvent être déposées sur cette page communautaire.
Jusqu’à présent, nous utilisions le connecteur Spark générique comme présenté dans cet article. Le seul mode d’authentification possible consistait à utiliser un jeton personnel (personal access token).
Nous pouvons nous connecter à des tables créées dans des databases du metastore du cluster Databricks et cela implique que le cluster soit démarré afin que la connexion soit possible.
Ce sont donc des informations au niveau cluster dont nous aurons besoin pour nous connecter. Ce paragraphe détaille les éléments attendus que sont le hostname, le port (443 par défaut) et le HTTP path.
Un connecteur dédié est apparu en préversion publique depuis octobre 2020 et présenté sur cette page de la documentation officielle Microsoft.
Nous remarquons que les deux modes import et DirectQuery sont disponibles, le second étant bien sûr conditionné par le statut démarré permanent du cluster.
Un paramètre est ici très important : le batch size. Il s’agit de la taille des “paquets” de lignes qui seront extraits du cluster. Nous reviendrons sur ce paramètre dans la section liée à la performance.
Nous disposons ensuite de trois modes de connexion, dont le mode “classique” par Personal Access Token mais également l’authentification au travers de l’annuaire Azure Active Directory (AAD).
C’est ce dernier que nous utiliserons ici.
Nous obtenons alors l’accès au metastore du cluster, afin de sélectionner une ou plusieurs tables.
Il est alors possible de charger directement les données dans une table du modèle ou bien d’ajouter des transformations dans la fenêtre Power Query. Pour autant, l’intérêt du cluster Spark est bien de réaliser toutes les transformations de données avant de créer une table “nettoyée”.
Pour l’actualisation planifiée du rapport dans le service Power BI, nous choisissons le mode d’authentification OAuth2.
Le niveau de confidentialité Organizational exige que la source de données Azure Databricks fasse partie de l’abonnement Azure sur lequel est défini l’annuaire AAD.
Afin de ne pas lier un compte personnel à un jeu de données Power BI, il sera préférable d’utiliser un compte de service. A l’heure actuelle (novembre 2020), la connexion au travers d’un principal de service ou d’une identité managée n’est pas réalisable.
Qu’attendre des performances ?
Afin de tester ce connecteur, nous chargeons comme table du cluster le fichier des Demandes de Valeur Foncière de 2019, soit 400Mo pour environ 3 millions de lignes.
La configuration du cluster est également à prendre en compte puisqu’elle déterminera la capacité à lire la donnée stockée dans la table. Nous débutons avec la configuration ci-dessous, et une version 2.4.5 de Spark.
En réglant le batch size à 100000 puis 200000 lignes, nous passons de 4 minutes à 2’30. L’augmentation de taille n’apporte alors plus de gain significatif.
A l’inverse, une taille de batch à 10000 serait dramatique : l’actualisation du jeu de données depuis Power BI prend alors plus de 11 minutes ! Si l’on ne précise pas le paramètre, le temps d’actualisation est correcte : 3’30.
Changeons maintenant le runtime du cluster pour une version 7.2 s’appuyant sur Spark 3. Sur la base d’un batch size de 200000 lignes, il n’y a pas de gain de temps de chargement.
Changeons enfin la configuration du driver : celui se base maintenant sur une VM Standard_F8s de 16Go de RAM et 8 cœurs. Sur ce jeu de données relativement petit pour un contexte Spark, pas d’amélioration du temps de chargement. La même observation se répète en changeant cette fois-ci la configuration des workers.
Sans avoir pu le tester, il semble important, à l’évidence, que les ressources Azure Databricks et Power BI soient situées dans la même région.
Pour conclure cette partie de tests, sachez que le temps d’actualisation avec le connecteur Spark générique est d’environ 5 minutes (batch size de 200000 lignes), un léger gain est donc obtenu.
Peut-on faire de l’actualisation incrémentielle ?
Par défaut, l’actualisation d’un jeu de données annule et remplace toutes les données. Il est toutefois possible de mettre en place une approche sur un champ de type datetime pour n’actualiser qu’une plage de dates définie. Sur cet écran, nous souhaitons conserver 2 années d’historique et ne mettre à jour que les 12 derniers mois.
Un message d’alerte que le mécanisme ne sera effectif que la requête M est “pliable” (traduction approximative du concept de query folding), ce qui signifie que le moteur d’exécution de la requête (ici, le moteur Spark) doit pouvoir interpréter la requête dans un langage natif, comme le SQL. Concrètement, les paramètres de dates deviennent des conditions “WHERE” dans la requête. D’un point de vue du stockage de données, celles-ci sont partitionnées selon la granularité de dates utilisée dans la paramétrage (ici, le mois).
Afin de vérifier si toutes les partitions ou non sont actualisées, il faut utiliser un espace de travail Power BI de capacité Premium et se connecter selon le processus détaillé dans cette page.
Ensuite, depuis SQL Server Management Studio, nous pouvons visualiser les partitions et l’heure de traitement.
Le jeu de données ne couvre que l’année 2019, ce qui explique les nombres de lignes à 0 à partir de 2020. Les partitions antérieures à décembre 2019 n’ont pas été rafraichies, ce qui correspond bien au comportement souhaité. En revanche, il faut se méfier du temps total que peut prendre une telle approche car elle multiplie les requêtes auprès du cluster, partition par partition.
Si vous avez provisionné un service Azure Machine Learning, vous vous êtes certainement aperçu que celui-ci ne venait pas seul au sein du resource group.
Il est en effet accompagné par un compte de stockage qui servira à enregistrer des éléments comme des datasets ou bien les artefacts liés aux modèles. Le container registry servira quant à lui à conserver les images Docker générées pour les services web prédictifs. Le Key Vault jouera son rôle de stockage des clés, secrets ou passphrases. Reste le service Application Insights.
Application Insights, pour quoi faire ?
Application Insights est une branche du service Azure Monitor qui permet de réaliser le monitoring d’applications comme des applications Web, côté front mais aussi back. De nombreux services Azure (Azure Function, Azure Databricks dans sa version enterprise, etc.) peuvent être surveiller grâce à Application Insights.
La manière la plus concrète d’obtenir un résultat avec ce service est sans doute d’utiliser l’interface Log Analytics. Celle-ci se lance en cliquant sur le bouton logs.
L’interface de Log Analytics nous invite à écrire une nouvelle requête dans le langage KustoQL, dont la syntaxe est disponible ici. Ce langage est aussi utilisé dans l’outil Azure Data Explorer.
Mais avant de pouvoir obtenir des résultats, nous devons déployer un service web prédictif sur lequel App Insights a été activé. Nous le faisons en ajoutant la propriété enable_app_insights=True dans la définition de la configuration d’inférence.
Il faut également que du texte soit “imprimé” au moment de l’exécution de la fonction run(), tout simplement à l’aide de la fonction print().
Quelques exemples de notebooks sont disponibles dans ce dépôt GitHub.
Après publication ou mise à jour du service web, une URL apparaît dans l’interface et donne accès au service App Insights correspondant.
Exploiter Log Analytics
Il est maintenant possible de lancer une première requête dans l’interface Log Analytics, avec la syntaxe suivante :
Le service Azure Machine Learning a créé une “custom dimension“, nouvel objet au format JSON, interrogeable par le langage KustoQL. Celui-ci contient des informations comme l’identifiant du container associé, le nom de l’espace de travail ainsi que du service déployé.
Afin de conserver les logs sur la durée, un mécanisme d’export continu pourra être mis en œuvre et stockera les informations sur un compte de stockage.
Ne le cachons pas, Spark déploie toute sa puissance lorsque les volumes de données sont significatifs. Pour autant, devant la simplicité d’utilisation d’Azure Databricks, il est tentant de centraliser tous les traitements de données dans des notebooks lancés sur un cluster.
Et un cluster, par définition, est constitué de plusieurs machines, a minima un driver et un worker qui échangeront des informations. C’est toute la puissance de cette architecture qui distribue les traitements sur un nombre de workers éventuellement automatiquement “scalable”.
Mais dans le cas de traitements simples, une seule machine virtuelle (bien dimensionnée) serait suffisante et éviterait en plus des échanges réseaux qui pourraient même perturber le traitement. En étant pragmatique, ce sont aussi des coûts divisés au moins par deux !
Une solution existe maintenant : le mode de cluster “Single Node“.
Cette fonctionnalité est aujourd’hui (octobre 2020) en préversion publique et décrite sur le site de Databricks.
On observe ce paramétrage dans la version JSON de la définition du cluster, au niveau de la configuration du cluster.
Imaginons maintenant que vous souhaitiez lancer vos traitements avec la logique “automated cluster“, s’appuyant éventuellement sur un pool de machines virtuelles. Cela est tout à fait possible depuis l’interface de jobs de Databricks mais dans une architecture data Azure plus large, on s’appuyera souvent sur le rôle d’ordonnanceur de Azure Data Factory.
Dans Azure Data Factory, nous définissons un service lié Databricks. Dans l’interface graphique, nous ne trouvons pas le mode SingleNode mais la configuration Spark peut être précisée.
Cela semble suffisant mais nous pouvons aussi préciser le nombre de workers à 0, même si un message d’alerte apparaît alors. Celui-ci n’est pas bloquant.
Afin de contrôler que ce sont bien des “automated single node clusters” qui se sont exécutés, vous pouvez consulter les logs de l’activité Data Factory où se trouve un lien pointant vers l’exécution du notebook et la configuration de clsuter associée.
La documentation indique qu’il faut, dans le cas d’un cluster Databricks, redéfinir le driver, ce qui se fait au niveau de la configuration Spark du cluster.
Nous éditions pour cela le cluster afin d’ajouter la ligne suivante dans les options avancées :
Notez au passage l’appel au secret scope de Databricks, lui-même synchronisé avec une ressource Azure Key Vault.
Le code suivant permet de définir la structure d’un Spark Dataframe qui sera utilisé en insertion (mode append) ou bien en « annule et remplace » (mode overwrite). Il n’est bien sûr pas possible de traiter directement un pandas dataframe, nous en réalisons donc une conversion.
from pyspark.sql.functions import col, to_timestamp
from pyspark.sql.types import StructType
from pyspark.sql.types import *
schema = StructType([
StructField("champ_date",TimestampType(),True),
StructField("champ_texte",StringType(),False),
StructField("champ_num",IntegerType(),True)
])
# conversion si le dataframe est un pandas dataframe
sparkdf = spark.createDataFrame(df, schema)
try:
sparkdf.write \
.format("com.microsoft.sqlserver.jdbc.spark") \
.mode("append") \
.option("url", url) \
.option("dbtable", table_name) \
.option("user", username) \
.option("password", password) \
.option("mssqlIsolationLevel", "READ_UNCOMMITTED") \
.option("reliabilityLevel", "BEST_EFFORT") \
.option("tableLock", "true") \
.save()
except ValueError as error :
print("Connector write failed", error)
Les différentes options, décrites dans cette documentation, permettent d’optimiser la requête en écriture. Ainsi, pour l’écriture d’environ 100000 lignes, l’option tableLock à True permet de passer 1,62m à 1,29m.
Dans une architecture cloud Azure, la ressource de “compute” Databricks va bien souvent être utilisée pour transformer la donnée brute en donnée dite nettoyée ou enrichie. Cette donnée peut bien sûr être stockée sur un Data Lake, par exemple dans un format Parquet (nous y reviendrons en fin d’article) mais les outils d’exploration et de visualisation de données comme Microsoft Power BI présentent de nombreux avantages à s’appuyer sur une base de données relationnelle (actualisation incrémentielle, DirectQuery…).
Nous partirons ainsi de l’architecture Azure ci-dessous :
Nous lançons tout d’abord un notebook Python où nous définissons la chaîne de connexion. Il sera bien sûr très judicieux d’utiliser ici le secret scope de Databricks pour stocker toutes ces informations.
Il s’agit maintenant d’écrire un jeu de données nettoyées et travaillées en mémoire sous forme de Spark dataframe dans une table de la base de données. Cette opération se fait tout simplement au moyen de la méthode write associée aux informations de connexion : URL JDBC et propriétés de connexion.
Le paramètre de mode permet de choisir entre un “annule et remplace” de la table au moyen de la valeur overwrite ou une insertion à l’aide du mot clé append.
Il n’y a donc ici pas de mode prévu pour la suppression ou la mise à jour. Il faudra penser ce scénario de manière différente et peut-être au travers du format de fichier Delta, basé sur le format Parquet et sur lequel existent des méthodes delete et upsert. Pour autant, ce fichier restera en dehors de la base de données.
La méthode read de Spark est également possible et se fait en soumettant une requête SQL au travers du driver JDBC. Nous utilisons ici la syntaxe SQL propre à la base de données, ici le Transac-SQL de Microsoft.
Pour aller un peu plus loin dans l’exploitation de ce driver JDBC, nous pouvons créer une table dans le métastore du cluster, copie d’une table de la base de données.
Il est alors possible de créer des interactions en Spark SQL entre des vues créées à partir de dataframes Spark (ou Pandas en les convertissant au préalable) et la table du métastore. Ce scénario ne réalise qu’une lecture des données de la base et des opérations d’écriture sur cette table ne seront bien sûr pas répercutées sur la base de données.
Nous avons ici utilisé le driver JDBC de manière simple avec une ressource de type SQL Database. Vous retrouverez ici une autre manière de procéder au travers de Polybase pour Azure SQL Datawarehouse. Ce service Azure étant maintenant renommé Azure Synapse Analytics et disposant de nouvelles fonctionnalités, de prochains articles décriront les modes d’interaction entre fichiers, dataframes et tables. En attendant, je vous recommande cet épisode du podcast Big Data Hebdo autour de Synapse.
La longueur du titre de cet article laisse présager du niveau de précision dans lequel nous allons nous lancer ! Je vais donc rapidement situer le contexte faisant appel à un tel besoin.
Nous cherchons à déployer de manière automatisée un environnement de développement Azure Data Factory sur l’environnement de production. Nous utilisons pour cela un pipeline de release Azure DevOps. Le processus DevOps pour ADF est expliqué dans ce livre blanc Microsoft ou dans cet excellent article de Florian Eiden.
Pour résumer les grandes lignes du fonctionnement, nous remplaçons dans un fichier de paramètres au format JSON les valeurs des chaînes de connexion de l’environnement de développement par celles de production. Ceci se fait au moyen de la case « override template parameters ».
Valeurs manquantes pour le service lié Databricks
La chose se complique lorsque nous utilisons un service lié de calcul de type Azure Databricks puisque les paramètres de ce service n’apparaissent pas par défaut dans le fichier de paramétrage ! Nous avons en particulier besoin de remplacer :
La Databricks Workspace URL
Le Secret name (où se trouve enregistré un Personal Access Token correspondant à l’espace de travail souhaité)
En effet, un choix arbitraire a été fait par Microsoft pour présenter uniquement certains paramètres mais un grand nombre de valeurs existent et elles sont visibles en éditant le fichier disponible dans le menu : Parametrization template.
Ce fichier au format JSON recense l’intégralité des paramètres disponibles par défaut, ainsi que leur visibilité au moyen d’une propriété qui n’est pas simple à interpréter :
= (signe égal) permet de conserver la valeur actuelle en tant que valeur par défaut pour le paramètre
– (signe moins) permet de ne pas conserver la valeur par défaut pour le paramètre
Le symbole | (pipe) permet de réaliser le lien avec une valeur stockée dans le coffre-fort Azure Key Vault.
Nous allons maintenant rechercher le nom des paramètres manquants. Pour cela, nous passons par la définition du service lié Databricks au format JSON.
Nous obtenons ainsi le nom exact des paramètres (ne pas se fier à l’interface graphique).
L’URL de l’espace de travail se nomme ainsi domain, le secret du Key Vault se désigne par secretName et ses deux propriétés dépendent du niveau TypeProperties et du sous-niveau accessToken pour le secret.
Nous pouvons donc maintenant citer ces propriétés dans le JSON des paramètres, en respectant l’arborescence des propriétés.
La définition des paramètres dans la branche Master
Arrive ici la partie peut-être la moins documentée (jusqu’à présent !). Il faut comprendre que ce fichier JSON doit figurer à la racine de la branche Master du dépôt contenant la synchronisation du Data Factory avec un gestionnaire de version comme GitHub ou un repo Azure DevOps, sous le nom arm-template-parameters-definition.json.
Il ne faut donc pas utiliser la branche spécifique à Data Factory qui se nomme adf_publish mais nous irons ensuite vérifier que les deux fichiers JSON qu’elle contient ont bien été modifiés en conséquence.
Pour lancer cette modification, nous devons tout d’abord faire les deux actions suivantes :
Refresh
Publish
Le volet latéral du Publish (pending changes) doit s’afficher même si aucune modification n’est visible.
Nous pouvons enfin vérifier que les paramètres sont disponibles dans le fichier ARMTemplateParametersForFactory.json de la branche adf_publish.
Modifier la valeur des paramètres pendant la release
Il ne reste qu’à utiliser ces noms de paramètres dans le pipeline de release Azure DevOps. Les nouvelles valeurs peuvent être définies comme des variables du pipeline pour plus de commodité.
Cet article a pu être écrit grâce à la documentation officielle de Microsoft ainsi que d’autres articles de blog, en anglais, que leurs auteurs en soient ici remerciés :